LA CONCEPTION BIOCLIMATIQUE
Dans l’habitat traditionnel, des moyens efficaces et de bon sens étaient utilisés pour profiter de l’ensoleillement (bénéficier des calories l’hiver et éviter les surchauffes l’été) et pour se protéger des vents dominants :
– bâtiments compacts, souvent protégés au nord par des annexes,
– ouvertures principales orientées au sud et ouvertures réduites au nord (sauf exception),
– arbres et bosquets à feuillage caduque à proximité des habitations (ombrage l’été / soleil l’hiver).
Mais ces principes sont très souvent délaissés dans les constructions contemporaines : implantation au milieu de la parcelle, conception architecturale éclatée, baies vitrées surdimensionnées et mal
orientées, chauffage inadapté …
UNE ISOLATION RENFORCÉE DES PAROIS
La sensation d’inconfort apparaît lorsque l’écart de température entre le rayonnement des parois du bâtiment et l’air intérieur est supérieur à 3°C. Un choix opportun de matériau, une bonne isolation permettent d’éviter ce phénomène et de réduire le besoin de chauffage.
Le choix des matériaux de construction et d’isolation est important à plusieurs titres :
– La résistance thermique d’un matériau représente l’aptitude de celui-ci à ralentir la propagation de l’énergie qui le traverse.
– La densité du matériau est aussi intéressante pour l’inertie thermique qu’elle confère au bâtiment. Les matériaux à forte densité ont la faculté d’accumuler la chaleur et de la restituer avec un déphasage plus ou moins important dans le temps.
UN TRAITEMENT POUSSÉ DES PONTS THERMIQUES
Les ponts thermiques sont une source d’inconfort. Ce sont des zones de dissipation de la chaleur. Ils se situent généralement aux points de jonction des différentes parties de la construction, là où l’isolation fait défaut : nez de plancher, linteaux à la périphérie des ouvertures …
Les ponts thermiques doivent faire l’objet d’une attention particulière lors de la conception car ils sont à l’origine des zones froides dans la maison et sont donc sources d’inconfort.
Ils peuvent également engendrer des dégradations incidieuses sur le bâtiment comme la condensation, l’apparition de moisissures ou le décollement des revêtements intérieurs.
DES FENÊTRES PERFORMANTES
De tous les composants de l’enveloppe du bâtiment, la fenêtres est sans doute l’élément le plus critique en raison de sa complexité.
Les fenêtres permettent de profiter du soleil et du paysage mais elles peuvent dégrader le bilan thermique de la maison en laissant la chaleur entrer l’été et sortir de l’hiver.
Une surface excessive de baies vitrées peut engendrer une surchauffe du bâtiment. Il est généralement recommandé de ne pas dépasser 15 à 20 % de la surface habitable pour limiter ce risque.
UNE BONNE ÉTANCHÉITÉ A L’AIR
Dans un bâtiment étanche et bien isolé, les apports internes suffisent à augmenter la température de confort de 3 à 5°C.
Les défauts d’étanchéité à l’air son souvent rencontré, au niveau des fenêtres, du passage des câbles et des évacuations. Dans une maison classique, ces fuites peuvent générer un grand gaspillage d’énergie.
La gestion de l’humidité dans le bâtiment ancien est très importante. La réhabilitation des bâtiments anciens exige quelques précautions de conception de l’enveloppe étanche pour ne pas faire barrière à l’humidité présente dans les murs. Un mauvais choix technique peut engendrer des sinistres importants dans le temps. Il faut s’assurer que les murs puissent évaporer l’humidité, notamment vers l’extérieur : attention aux enduits ciment ou plastique.
UNE VENTILATION PERFORMANTE
La ventilation d’un logement est impérative pour maintenir une ambiance saine. Elle a pour fonction d’évacuer la vapeur d’eau et l’air pollué ou vicié par les occupants, la cuisson, les appareils sanitaires et ménagers.
Tous les équipements de ventilation mécanique contrôlée (VMC) ne traitent pas avec le même niveau de performance le paradoxe du bâtiment contemporain : le renouvellement de l’air intérieur représente une part très importante des pertes de calories du bâtiment, compensées par le chauffage.
UN CHAUFFAGE A HAUT RENDEMENT
Si votre chaudière a plus de 15 ans, vous économiserez de 15 à 40 % sur votre consommation en optant pour un matériel neuf et performant.
Lors de l’installation ou du renouvellement d’un système de chauffage, il est impératif de raisonner en « coût global » pour tenir compte du coût d’acquisition du matériel, des coûts prévisionnels d’utilisation et d’entretien de l’installation sur l’ensemble de la durée de vie du matériel.
Une installation de chauffage est toujours dimensionnée pour répondre aux périodes de froid extrême. Pendant le reste de la période de chauffe, c’est le système de régulation qui a pour fonction d’ajuster la puissance émise.
UNE BONNE UTILISATION DES ÉNERGIES RENOUVELABLES
Les énergies renouvelables sont des solutions fiables améliorant l’autonomie énergétique. Elles sont abondantes et inépuisables.
Le solaire : une énergie inépuisable et non polluante
Le chauffe-eau solaire thermique permet de couvrir environ 60% des besoins annuels d’eau chaude sanitaire.
Les capteurs photovoltaïques convertissent directement la lumière du soleil en électricité. Une installation d’environ 25 m² permet de produire 3 000 Watts-crête soit 3 000 kWh/an. Cela permet de couvrir la consommation électrique spécifique* d’un ménage.
*électricité consommée hors cuisson, eau chaude et chauffage
Le bois-énergie : une énergie locale
Il est possible d’installer un appareil :
– un appareil indépendant de type poêle, insert utilisé en appoint de chauffage
– une chaudière manuelle ou automatique utilisée en mode de chauffage principale.